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![]() Article de Danielle Shelton pour la revue d'arts littéraires ENTREVOUS / numéro 22, juin 2022 La Société nationale du Québec à Laval vous convie, en partenariat avec la Société littéraire de Laval, à des cafés littéraires interculturels. La revue ENTREVOUS numéro 22, juin 2022, a publié un article, Rendez-vous avec Annouchka Gravel Galouchko et Stéphan Daigle, article tiré d'un des six cafés littéraires de la série 2022. Une artiste multidisciplinaire, descendante des fondateurs de Gravelbourg, en Saskatchewan, fille d’une mère québécoise et d’un père né à Paris de parents ukrainien et russe exilés au péril de leur vie afin d’échapper à la violence du régime bolchévique. Le parcours de sa vie tumultueuse a démarré en Égypte pendant la guerre des Six Jours, pour se poser au Québec, à vaudreuil-Dorion, en passant par l’Iran, l’Autriche, le Mexique et la France. Qui est Annouchka Gravel Galouchko ? Elle est artiste multidisciplinaire, autrice et conteuse, et lorsqu’elle conjugue ses dessins et ses mots, cela donne, par exemple, les magnifiques albums jeunesse Le Jardin de Monsieur Préfontaine* et Shō et les dragons d’eau *. Q – Annouchka, quelle est la genèse de ce conte ? R – Un festival de cerfs-volants à Montréal ! Il y avait un cerf-volant, à mes yeux très particulier : le cervoliste avait enroulé autour de ses reins une longue corde sur laquelle il avait enfilé des découpes de papier blanc en forme d’oiseaux qui, agités par le vent, montaient dans le ciel en une file étincelante. J’ai eu l’impression que chaque oiseau était la vertèbre d’une colonne vertébrale humaine géante tendue vers les hauteurs. Solidement ancré au sol, le cervoliste était très concentré... Le titre de mon conte s’est alors révélé tout naturellement. Bien des cerfs-volants prennent la forme de dragons en Extrême-Orient. J’ai tout simplement utilisé cette tradition pour exprimer les peurs et les démons intérieurs que les habitants d’un ancien village refoulaient dans la mer – symbole de l’inconscient collectif – et je leur ai donné, par l’intermédiaire de la jeune Shō, le courage et la sagesse de plutôt les exposer à la lumière du soleil – symbole de la pleine conscience. Depuis, les dragons s’élèvent joyeusement vers le ciel ! La peur est transformée en joie et en inspiration créatrice : tout cela n’est-il pas merveilleux et plein d’espoir ? -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- Lors de la Fête nationale du Québec 2022, Annouchka Gravel Galouchko a participé à une fête de quartier organisée par la Société littéraire de Laval, en partenariat avec le Collectif Écorécoltes et la Société nationale du Québec à Laval. Elle a lu aux petits son album Le Jardin de Monsieur Préfontaine*, et a partagé avec les grands ses sources d’inspiration. voir l’article paru dans ENtREvouS 20, p. 64. Pour son album jeunesse Shō et les dragons d’eau,* Annouchka Gravel Galouchko a reçu en 1995 un Prix du Gouverneur général du Canada pour les illustrations, et un Ontario Silver Birch Award pour les illustrations et le texte, en plus d’avoir été finaliste au Prix du livre M. Christie récompensant les meilleurs livres pour la jeunesse parus au Canada. À l’international, la France, la Pologne et l’Allemagne ont confirmé la qualité de cet album par une médaille d’argent et des mentions honorables Annouchka Gravel Galouchko Shō et les dragons d’eau Le début du conte Il y a bien longtemps, au Japon, les gens avaient la mauvaise habitude de jeter à la mer tous leurs cauchemars. Comme ils en avaient peur et honte, ils les enfermaient dans des sacs qu’ils lançaient en cachette dans les vagues. La mer, très malheureuse, devenait houleuse. Les sacs ballotés se déchiraient et des monstres hurlants et déchaînés en sortaient. Ils se dressaient très haut sur la crête des vagues, engloutissant les pêcheurs et leur barque. Le poisson devenait tellement rare que seuls l’empereur et quelques personnes fortunées pouvaient s’en procurer. Dans un village côtier vivait une riche famille. Elle avait à son service une petite fille qui travaillait au jardin. Shō avait dû quitter l’école pour aider ses parents à gagner leur pain. Le papa de Shō était pêcheur et comme tous ceux de son village, il était sans travail. Shō était un véritable rayon de soleil. Elle avait un don : elle savait lire dans les cœurs. Shō pouvait même lire dans le cœur des pierres, tendre malgré ce qu’on en disait. Bien souvent, les gens du village lui demandaient conseil. Un soir d’été, trois pêcheurs vinrent la trouver. Ils se confièrent : « La situation dans laquelle nous vivons ne peut plus continuer ; la mer, pleine de démons, est montée contre nous. Au village, c’est la misère [...]. ENTREVOUS •22 ______________________________________________________________________________________________________________ Annouchka Gravel Galouchko Autoportrait en Tsarine et chanson pour la grand-mère russe Contexte : Cet autoportrait a paru en tons de gris à la page 37 de la revue Brèves littéraires 85. tout comme le haïsha « tōkyō au Costa Rica » de la page 32 d’Entrevous 21, il attendait depuis 2012 une publication en couleurs qui lui rende justice, d’autant plus qu’au café littéraire, Annouchka Gravel Galouchko a interprété la chanson Nastalghia. Ses mots, sur une mélodie du folklore tzigane, sont un hommage à sa grand-mère russe, Larissa Konopichine, et à son grand-père ukrainien, Ievgueni Galouchko. Extrait de la chanson Nastalghia Aie ! Nastalghia, laï, laï, laï ! Aie ! J’ai mal à ta Russie ! Aie ! Louli, louli, louli ! Aie ! J’ai mal à ton Ukraine ! J’aime ton rêve, nostalgique grand-mère Les Tziganes chantaient la vie Le ciel si clair des yeux de tes pères Faisait l’amour à la terre Vent des steppes, champs de tournesols Tu buvais l’or fin de ses fleurs Le cri bleu du rossignol Troublait le silence de ton cœur ENTREVOUS •22 Médium : Procédés mixtes sur porte, transferts de mots à partir d'un portait de l'artiste photographié par Daniel Cuillerier. À noter qu’elle porte un chapeau fait main de l’artiste Stéphan Daigle, son conjoint. Annouchka Gravel Galouchko Marie-Claire-Blais : une amitié Marie-Claire Blais a écrit la préface d’Envol imaginaire, la monographie consacrée aux œuvres visuelles – peintures et illustrations – d’Annouchka Gravel Galouchko. Ce beau-livre a paru à Montréal en 1998 aux éditions Les 400 coups. «Dans sa peinture, ses illustrations, Annouchka Galouchko nous enveloppe, avec ses couleurs chaudes, l’audace de son envol imaginaire, de la beauté mouvante du monde, le monde et ses légendes puisées à toutes les cultures, tous les pays, son inspiration se réchauffant parfois aux nuances somptueuses de l’orient. Comme Chagall qui se sert de la vitalité du folklore juif pour peindre la fable religieuse d’un tableau ou d’un vitrail, Annouchka Galouchko ressuscite le monde ancien et le nouveau en les pliant à ses propres lois de magie et d’envoûtement secret. Elle recrée l’innocence d’un paradis dont elle connaît la précarité, ce paradis toujours sur le point d’être perdu, anéanti par les fureurs guerrières de notre temps, elle unit dans une même harmonie pays merveilleux, hommes et animaux longtemps séparés les uns des autres par un même exil, et dans ce paradis aux intenses chaleurs, de précieuses récoltes croissent pour les générations à venir, la vie éclate généreusement avec l’abondance des fleurs et des fruits, la végétation est, le soir, roussie par ce soleil crépusculaire des paysages d’Émile Nolde ; dans cette fable qui ravit l’œil et le surprend, nous sommes près de ces amants de Chagall frôlant dans un tourbillon de feu et de neige au-dessus de leur ville... une lune, un chat ; les amants d’Annouchka Galouchko portent sur leur cœur un oiseau, ses arbres marchent avec des corps d’hommes, leurs têtes se transforment en brasiers tendant leurs branches fécondées, les tortues, les chiens, les petits chevaux, les ânes et les colombes, les pigeons blancs envahissent les toits des maisons et la verdure des collines, un pommier peut devenir aussi un garçon noir sous un chapeau de paille..., nous sommes éblouis de féeriques images et des sortilèges de ce monde renversé »sous le trait brûlant des couleurs du peintre qui raconte aussi une histoire. [...] Annouchka Gravel Galouchko Lettre à Marie-Claire Blais Contexte : Un an avant le décès, le 30 novembre 2021, de la grande écrivaine québécoise Marie- Claire Blais, Annouchka Gravel Galouchko lui a écrit une lettre scellant à jamais leur amitié. Entrevous a le privilège de la publier. Chère Marie-Claire, En contemplant certains de mes tableaux, tu as écrit pour la préface du recueil Envol imaginaire consacré à ma peinture, que mon empreinte charnelle faisait vibrer la toile; qu’aux frémissements de joie des corps vivants qui s’enlacent ou se quittent se mêlait une peur sourde, car mes sensuels danseurs au paradis dansent aussi sur un monde en feu. Que je recréais l’innocence d’un paradis dont je connaissais la précarité, un paradis toujours sur le point d’être perdu, anéanti par les fureurs guerrières de notre temps. Que je peignais cette chair rouge des vivants, facilement blessée ; que je peignais ce paradis où s’enflamment les arbres, que leurs têtes se transformaient en brasiers tendant leurs branches fécondées; que je revêtais aussi d’or et de cet insoutenable bleu fondant vers le noir les anges ou les saints, comme d’errantes victimes cherchant leur parcours entre terre et ciel. Ou ce qui fut hier le paradis, pour elles. Marie-Claire, ce n’est pas peu dire, le mot paradis pour décrire mes œuvres revient cinq fois dans ton texte poétique ! Ébranlée dès mon plus jeune âge par la souffrance du monde, je cherche à me réveiller du cauchemar collectif et à retrouver en moi ce fameux paradis dont je crois que nous avons tous la nostalgie, car au plus profond de nous-mêmes, nous y avons déjà goûté. Petite fille, je berçais et soignais de mes tendresses enfantines un crucifix que ma famille avait rapporté de Jérusalem. En guise de prière du soir, je le bordais dans une boîte à chaussures transformée en lit douillet. Dans mon cœur d’enfant, le pauvre Christ amoché faisait tellement pitié que je me devais de le guérir et de réparer tout le mal qu’on lui avait infligé. Je me revois jeune femme dans la vingtaine, concentrée dans la création d’un tableau. Soudainement, une puissance redoutable se réveille en moi. Au moment où mon pinceau trace un grand trait rouge sur la toile immaculée, une flèche me traverse du coccyx à la fontanelle. Ébranlée par son vrombissement le long de ma colonne vertébrale, j’ai la sensation qu’un geyser explose dans mon cerveau et se dissout, étincelant, dans l’infini du ciel. Durant ces quelques instants, je deviens un espace clair et vide. Ce premier éveil de la kuṇḍalinī*, déclenché en plein acte de création, est si violent que mon mental s’emballe de concert avec mon cœur. Mon corps brûle et tremble de froid tout à la fois. Le souffle du dragon ouvre une brèche dans mon inconscient. Les guerres de l’humanité défilent dans le miroir de ma psyché affolée. D’intolérables scènes guerrières d’avions en flammes et de bombardement affluent dans mon esprit. Dans les pays de l’Est, je subis la crémation. En Inde, je suis l’épouse sacrifiée au bûcher. Au Moyen Âge, sorcière, je deviens torche vivante. Mon corps aspire à lui toutes les flammes du monde. Dans cette nuit noire de mon âme de peintre, je projette mon trouble sur de très grandes toiles. Le corps nu, enduit de peinture, je m’imprime sur leur blancheur pour tenter de m’enraciner dans la matérialité. Puis dans un besoin impérieux de sentir le prix de l’effort physique, j’attaque des panneaux de bois à la torche puis les arrose à grande eau. Attendries par la flamme purificatrice, les fibres révèlent des surfaces texturées qui parlent des ravages de ma propre expérience. Il m’en faut plus encore, alors j’intègre dans mes œuvres des os et des rebuts ramassés dans les cours de récupération. Mes mains pleines d’énergie transforment les scories de l’inconscient collectif en or. Chère Marie-Claire, nos âmes se sont rencontrées. tes mots ont su nommer la fragilité sensible véhiculée par mon travail. tu m’as offert ton amitié et ton soutien. Je t’en suis profondément reconnaissante. tu nous as quittés, mais l’écho de ta présence résonne toujours en moi. Il me dit qu’on ne peut perdre son âme et que la mort est illusoire. Annouchka ------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- *Kuṇḍalinī est un terme sanskrit lié au yoga. Il désigne la puissante énergie vitale logée à la base de la colonne vertébrale, dont l’éveil permet le passage de l’individuel à l’universel. ANNOUCHKA GRAVEL GALOUCHKO, SON FILS SACHA Et MARIE-CLAIRE BLAIS chez l'artiste PHOTO STÉPHAN DAIGLE, 2004 ENTREVOUS •22 Annouchka Gravel Galouchko et Gaston Miron : une amitié C’est le poète Gaston Miron qui a titré l’œuvre en empruntant un vers de « Compagnon des Amériques », un poème de son recueil En 1991 et 1992, L’homme d’Annouchka a été la mascotte du poète, pour ses spectacles La Marche à l’amour. ENTREVOUS •22 L’homme artériel de tes gigues Acrylique et procédés mixtes sur bois 218 cm x 76 cm, 1991 Rapprochement : nous sommes dansés. Avec Stéphan Daigle : une vie d’artistes Annouchka et son conjoint Stéphan Daigle forment depuis 30 ans un couple d’artistes qui créent souvent ensemble. voici un exemple où le style graphique épuré de Stéphan rencontre l’abondance des détails et la spontanéité d’Annouchka. Le couple a participé au festival Lumin’Art 2021 de vaudreuil- Dorion. Sur la photo in situ, la lanterne aux biches enlacées de Stéphan jouxte celle où les motifs découpés de Stéphan se superposent à un paysage d’Annouchka. Diables ! est un conte écrit par Annouchka et illustré par Stéphan, dont la genèse est révélée en introduction : J’ai fait un drôle de rêve. C’est la nuit et je suis as- sise au milieu d’un immense escalier de marbre blanc qui n’en finit plus. Il n’y a pas un chat et il fait noir comme chez le diable. Soudain, je me rends compte que, tout en bas, dans les tréfonds, se trouve l’enfer. [...] À mon réveil, une chanson folklorique de mon enfance « Le diable est sorti de l’enfer » me trotte dans la tête... C’est ainsi que je décide de lui inventer une suite, et comme dans mon rêve, je refuse de donner au diable le dernier mot. Et Annouchka raconte ensuite les aventures que vécurent, au royaume de Lucifer, quatre insatisfaits de leur vie terrestre : Charles le minotier, Henriette l’avocate, Pierre le forgeron et Chloé la couturière. ENTREVOUS •22 Voyage intemporel dans le temps
Lors de ce cabaret littéraire, je lirai de mes poèmes de jeunesse écrits entre 1975 et 1986. ![]() À PROPOS DE L’EXPOSITION LES ALBUMS POUR L’ŒIL & L’OREILLE Annouchka Gravel Galouchko et Stéphan Daigle forment un couple d’artistes depuis près de 40 ans. Ensemble, ils ne cessent d’échanger autour de leur travail, s'impliquent dans la communauté artistique régionale et œuvrent souvent à des projets communs. Ceci étant, ils tendent toutefois à développer davantage leur créativité dans des langages et des disciplines propres à chacun. Annouchka investit la littérature et la musique tout en continuant à créer des œuvres picturales, alors que Stéphan, dont l’art est principalement axé sur la création picturale, a développé un amour croissant pour l’art littéraire. Il reste que les deux artistes ont d’identiques préoccupations et attachent essentiellement de l’importance aux mêmes questions fondamentales. Tous les deux, admiratifs de l’art de l’autre et se reconnaissant une égale sensibilité, choisissent d’évoluer ensemble et fondent leur relation polyphonique sur la reconnaissance de cette similarité et sur une quête philosophique commune. Lorsqu’ils travaillent ensemble à la création d’une œuvre, leur dynamique les amène à développer de nouvelles approches créatives et leur ouvre de nouveaux champs d’exploration. Le projet LES ALBUMS POUR L’ŒIL & L’OREILLE, un témoignage de vie et une incursion dans la mémoire, les réunit donc autour de leurs passions tout en permettant à chacun d’affirmer sa sensibilité propre. Ainsi, le souvenir partagé et mutuel du bonheur vécu plus jeunes à la réception d’albums 33 tours de leurs artistes et groupes préférés est à l’origine même du concept de ce projet. Les artistes espèrent que cette exposition fera renaître cette émotion chez le public mordu de musique, tout en le touchant grâce à l'aspect très personnel des récits. Une démarche rendue possible, entre autre, grâce à une collaboration avec les musiciens-compositeurs Mario Trépanier et Stéphane Beaulieu. Constitué de deux volets achevés et d'un récital, le projet LES ALBUMS POUR L’ŒIL & L’OREILLE est à la fois personnel et universel. Une vision holistique de l'humanité y est abordée et le VOLET 2, ici offert au public, témoigne d'un désir de poursuivre cette réflexion commune et de l'enrichir d'une histoire qui s'écrit en continue. Un aperçu des créations du VOLET 1 vous est également offert dans les bordures de ce panneau. ANNOUCHKA GRAVEL GALOUCHKO / À propos de mes poèmes en français sur des mélodies russes et tziganes russes J'ai été bercée depuis ma plus tendre enfance par la beauté du piano de ma mère québécoise qui l’enseignait professionnellement, mais aussi par les résonances plus nostalgiques du piano de ma grand-mère russe et de la guitare de mon père qui chantait de temps à autre des airs russes et tziganes russes. Mon père est né à Paris de parents exilés en France après la révolution russe. Nous avons été élevés en français, c’était la langue commune de mes deux parents. Bien que les sonorités de la langue russe me soient familières et que celles-ci fassent partie intiment de mon être, je ne la parle pas. D’avoir associé mes textes à d’anciennes mélodies russes m’a permis de faire un lien émotionnel avec les racines paternelles et d’achever un cycle important de ma démarche. Dans mon travail d'artiste multidisciplinaire, à travers la gravité de certains thèmes que j'aborde comme ceux de la guerre, de l'exil ou encore, la notion d'identité, je cherche avant tout à me reconnecter à mon origine véritable, à ma vraie demeure, comme on le dit si bien dans la tradition humaniste du Zen. . EXPOSITION LUMIN'ART Cette année, les œuvres évoquent le changement, la conversion et l’évolution profonde. Au total, l’exposition regroupe 56 œuvres inspirées par le thème Mutation :
Artistes : Alejandro Senn, Annick Gauvreau, Annouchka Gravel Galouchko, Caroline Forget, Céline Poirier, Claude Thivierge, Deirdre Potash, Diane Collet, Émilie Léger, Fabienne Legrand, Ginette Malouin, Isabelle Deprez, Jade Cousineau, John McRae, Lucie Bisson, Madeleine Turgeon, Manon Desserres, Marthe Villeneuve, Michel Sauvé, Monica Brinkman, Myriam Sauvé, Nathalie Plouffe, Odette Roy, Philippe Corriveau, Raquel Maciel, Roxane Bilodeau, Sonia Haberstich, Stéphan Daigle, Tina Marais et Véronic Sevigny Scénographie : L’artiste de Vaudreuil-Dorion John McRae a eu le mandat cette année de réfléchir et de mettre en œuvre la scénographie de Lumin’Art. Comme directeur artistique, il avait le souhait de mélanger les structures des dernières années afin de les éclater sur le site pour créer un sentier lumineux et interactif. De concert avec les différentes équipes de la Ville, John a mis en scène une nouvelle façon de découvrir plus de 80 œuvres en plus d’ajouter sa touche personnelle créative et originale. Bienvenue dans son univers! Musique : Une bande sonore originale a été composée par quatre jeunes du programme Arts-études – musique de l’école secondaire de la Cité-des-jeunes pour apporter une unité à l’exposition. Jessy Crevier-Guindon, Lewis D’Amico, Lucas Kiricsi et Rulin Xu se sont inspirés de la thématique Mutation. Chacun a composé une pièce; les quatre ayant ensuite été assemblées pour créer une pièce unique en quatre mouvements. La musique vous transportera dans un univers de découvertes, d’introspection et d’émerveillement! Participants. Cette année, Mutation a bénéficié de l’apport de 19 groupes d’élèves d’écoles primaires et secondaires. Leurs créations se trouvent sur des bulles et des barils. En plus des jeunes, des groupes de résidents aînés ont pris part à un atelier pour créer une œuvre à ajouter à l’exposition. À propos de Lumin’Art. Depuis 2020, l’exposition Lumin’Art a pour mission de mettre de la lumière dans le parc Le 405 à l’approche du temps des fêtes. Un appel est lancé aux artistes pour la réalisation d’œuvres lumineuses en fonction d’une thématique. Activité gratuite Exposition éclairée de 16 h à 22 h Stationnement pour personnes à mobilité réduite Titre : La Tour ré-enchantée Petit topo : J’ai bien aimé l’expérience de me livrer en toute liberté à de l’abstraction sur des plans tridimensionnels. En me lançant dans cette nouvelle aventure artistique, j’en ai profité pour utiliser les nœuds et les textures des surfaces du bois, créant ainsi des effets vibrants. Je me suis aussi reconnectée avec bonheur à une gestuelle spontanée et dansante que l’on retrouve dans mes anciens grands tableaux. Ma tour est une représentation d'un canal central humain dans lequel circule l’énergie spirituelle, ou encore, un genre de cheminée alchimique qui brûle les scories en lumière. ![]() De toutes les couleurs Musée Régional de Vaudreuil-Soulanges/ encan silencieux #DeToutesLesCouleurs2/24/2025 ![]() Stéphan Daigle et moi travaillons parfois en équipe afin d’être plus efficaces. Surtout avec l'épreuve que nous vivons depuis la terrible inondation de la tempête tropicale Debby du 9 août dernier qui a noyé sous deux pieds d’eau nombre d’œuvres de nos ateliers d’artistes qui se trouvaient au sous-sol. Toute une vie d’œuvres et d’archives familiales a aussi été emportée. J'ai pris l’initiative de faire les deux tableaux pour l’encan du Musée. Stéphan m’a aidée techniquement (coller, peindre les rebords, découper à l’exacto et parfois suggérer certaines compositions). Ces deux œuvres témoignent d’un désir de transformer en énergie créative la force destructive qui a causé tant de pertes et de faire ainsi le deuil des souvenirs du passé que représentent plusieurs centaines de photos complètement détruites de ma famille. Le premier tableau est titré : INSÉPARABLES DANS LA VACUITÉ Le deuxième tableau est titré : LA FORME EST VIDE ET LE VIDE EST FORME Les deux artistes résidant à Vaudreuil-Dorion, lors du 9 août dernier, leurs ateliers ont été sévèrement inondés, détruisant une partie de leur travail, mais aussi la majorité des archives familiales dont Annouchka était la dépositaire. Cette épreuve est venue bousculer sa démarche, transformant sa vision et accentuant son besoin d'achèvement de ce cycle. Ces fragments abîmés du passé deviendront source de création en utilisant les possibilités du numérique. Dans ce nouveau volet, elle explorera particulièrement le thème de l'impermanence : indissociable du thème du renouvellement.
Stéphan Daigle et moi présenterons quelques tableaux à Huntington dans le cadre de GUEULART EN CAVALE. Le vernissage aura lieu dimanche le 16 juin en après-midi. Je vous invite à communiquer avec le centre d'artistes autogéré LE GUEULART pour plus d'informations. Le téléphone est dans l'affiche qui suit.
Par Rachel Tremblay
Le 8 mai 2022, le couple Stéphan Daigle et Annouchka Gravel-Galouchko, ce duo d’artistes amoureux, inséparables comme les oiseaux du même nom, s’installait pour deux mois à la Maison Félix-Leclerc afin d’y élaborer le premier volet de leur projet multidisciplinaire : Les albums pour l’œil et l’oreille. Dernièrement, Stéphan et Annouchka ont obtenu, du Conseil des arts et des lettres du Québec, une bourse qui leur permettra la création d’un spectacle-récital, une adaptation scénique des poèmes chantés et récités du projet initialement concocté chez Félix! Annouchka souligne : « La Maison Félix-Leclerc fut le berceau de ce projet, le nid, l’endroit de la gestation. L’énergie toujours présente de Félix dans ses murs, son habileté pour le chant et l’écriture, a collaboré, aussi, implicitement, à l’élaboration du projet qui nous habitait depuis bien longtemps. Sans compter qu’il nous a fait rêver d’un récital! » Les albums pour l’œil et l’oreille exposent l’unicité du couple Daigle-Gravel-Galouchko, leurs maillages et leurs symbioses tout autant que leurs talents : il s’agit d’une synthèse de leurs intérêts communs pour l’écriture, la peinture et le chant, en plus de la création visuelle et du graphisme, sans oublier qu’ils sont tous les deux passionnés de littérature. Stéphan ajoute : « Nous souhaitions faire un récital pour entrer en relation directe avec les gens. Introduire d’une nouvelle façon notre recherche de cette paix qu’on doit générer à l’intérieur de nous-mêmes pour la transmettre. Nous voulons être des porteurs d’une vision sereine de notre avenir commun. Ce récital introduit une exposition itinérante, faite d’une vidéo, de pochettes de microsillon et de bannières enveloppantes et immersives. » Les 12 poèmes-illustrés de 36 œuvres visuelles de Les albums pour l’œil et l’oreille se bonifieront d’un récital de 45 minutes. Cette exposition multimédia permettra au couple d’artistes de rayonner en région et hors région tout autant qu’à Vaudreuil-Dorion! Article tiré du site JESUISMOZAÏK |
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Improvisation Hélène Élise Blais et Annouchka Gravel Galouchko, 2004
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