Reina Sakao qui a commencé à pratiquer la Voie du thé avec sa grand-mère à l'âge de 14 ans est l’héritière d’une tradition familiale datant de quatre générations. Sa famille produit des thés et dirige une maison thé au Japon.
Misao Tsutsumi, musicienne jouant du koto, instrument traditionnel du Japon, accompagne ici Reina Sakao durant la cérémonie du thé.
Reina Sakao m'initie à l'une des nombreuses pratiques de la cérémonie de thé.
L’histoire de Shõ et les dragons d’eau, une histoire se déroulant au Japon que j'ai écrite par le passé ainsi que ses suites que je suis en train de rédiger, sont le fruit de mon parcours réflexif et philosophique. J’y explore encore aujourd'hui différents thèmes me permettant de créer des mises en situation qui génèrent des prises de conscience. Le maître du temple MuKiKu Zen Ji, que j'ai fréquenté autrefois en tant que laïque durant une dizaine d'années, m’a transmis généreusement de précieux enseignements. Aujourd’hui, le maître zen est décédé et le monastère n’existe plus. Il n’empêche que ses enseignements continuent de mûrir en moi et restent toujours source d’inspiration.
Voici l'anecdote en lien avec la cérémonie du thé à la maison :
MuKiKu tenta d’instaurer dans nos pratiques la cérémonie du thé, chadô. Cette pratique spirituelle se retrouve dans le Zen, le Chan et le Dao ou Tao. MuKiKu m’invita un jour à recevoir son enseignement de cette pratique. J’étais alors une jeune femme impulsive et j’y ai réagi négativement. Cela se passa ainsi : à la fin d’un repas pris en commun avec les moines, MuKiKu me nomma officiellement la future maîtresse de cérémonie de thé à la Sangha. La Voie du thé, déclara-t-il, ne se ferait pas sans moi. Mais je n’avais aucunement envie d’apprendre ces rituels complexes et rigoureux. Dans ma tête, des images de gracieuses et soumises geishas déambulant dans les salons de thé en servant la gent masculine fortement machiste résumaient fâcheusement ce rituel. Je ne comprenais pas, à l’époque, la profondeur de la Voie du thé qui d’ailleurs ne m’a pas été enseignée après mon refus. La mémoire de cette mise en situation est restée en moi comme un faux-pas, un inachèvement, une création laissée en plan. Cet épisode fait en sorte qu'à travers les personnages de ma saga japonaise, je vais également explorer cette pratique et l’éveil qu’elle peut parfois provoquer. Mon exploration autour de ce thème a pris cet été la forme d'une initiation plus personnelle se déroulant chez moi. En célébrant plus intimement avec Reina Sakao et Misao Tsutsumi la beauté de ce bref instant, cela devrait me permettre de m'infuser dans « le réel merveilleux» de cet art et nourrir par la suite mon écriture.
Voici l'anecdote en lien avec la cérémonie du thé à la maison :
MuKiKu tenta d’instaurer dans nos pratiques la cérémonie du thé, chadô. Cette pratique spirituelle se retrouve dans le Zen, le Chan et le Dao ou Tao. MuKiKu m’invita un jour à recevoir son enseignement de cette pratique. J’étais alors une jeune femme impulsive et j’y ai réagi négativement. Cela se passa ainsi : à la fin d’un repas pris en commun avec les moines, MuKiKu me nomma officiellement la future maîtresse de cérémonie de thé à la Sangha. La Voie du thé, déclara-t-il, ne se ferait pas sans moi. Mais je n’avais aucunement envie d’apprendre ces rituels complexes et rigoureux. Dans ma tête, des images de gracieuses et soumises geishas déambulant dans les salons de thé en servant la gent masculine fortement machiste résumaient fâcheusement ce rituel. Je ne comprenais pas, à l’époque, la profondeur de la Voie du thé qui d’ailleurs ne m’a pas été enseignée après mon refus. La mémoire de cette mise en situation est restée en moi comme un faux-pas, un inachèvement, une création laissée en plan. Cet épisode fait en sorte qu'à travers les personnages de ma saga japonaise, je vais également explorer cette pratique et l’éveil qu’elle peut parfois provoquer. Mon exploration autour de ce thème a pris cet été la forme d'une initiation plus personnelle se déroulant chez moi. En célébrant plus intimement avec Reina Sakao et Misao Tsutsumi la beauté de ce bref instant, cela devrait me permettre de m'infuser dans « le réel merveilleux» de cet art et nourrir par la suite mon écriture.