Les couleurs de ma mère (Bleu), 2004-05, acrylique et procédés mixtes sur toile, 92 cm x 71 cm. Image tirée du livre Les couleurs de ma mère, HMH Hurtubise, Montréal
Les couleurs de ma mère
La vie et la mort en couleurs par Venise Landry
Extrait de VOIR.CA
Je ne sais pas de quelle nationalité est l'illustratrice, mais elle ose la couleur avec un petit quelque chose d'ailleurs. D'ukrainien, ou je ne sais. En tout cas, j'ai rarement vu une couverture d'album aussi franchement joyeuse et enlevante. Le titre se donne tout entier à cette image forte de la mère toute en couleurs. Il y a de ces idées que l'on aimerait avoir soi-même ; c'est dire alors combien on admire les personnes qui les poussent à bout de bras et de crayons. Jumeler les humeurs d'une mère avec des couleurs franches et généreuses, il n'y avait pas, à mon sens, de meilleure astuce pour concrétiser l'abstrait chez les "5 ans et plus". C'est ingénieux. S'il y a un comble de l'abstraction pour l'enfant, c'est bien la mort (pour l'adulte aussi !) et Francine Caron l'a apparenté au blanc ; la "blancheur de la mort". Du coup, cela nous sort du morbide, du deuil tout de noir vêtu. Je n'ai rien contre l'idée d'aborder le départ de notre escale sur terre comme une lumineuse porte de sortie. Pourquoi pas ? Surtout pour les enfants qui expérimentent, tôt ou tard, la mort d'un proche, ne serait-ce que celle de leurs grands-parents. Avant de le donner à ma nièce, comptez sur moi pour le lire en ouvrant grand le cœur et les yeux !
Ce tableau nous parle de toute la tendresse d’une mère pour son enfant. La comparer avec un ange gardien m’apparaît légitime, car s’il est un gardien protecteur de l’enfance, c’est bien une mère. L’allusion à la mer tient à l’homonymie entre les mots mère et mer. En fait, la mer est bien la mère de toutes vies sur notre petite planète. Encore là, il y a quelque chose de persan dans l’iconographie de cette image en même temps qu’elle utilise les bleus si aimés de cette culture.
La vie et la mort en couleurs par Venise Landry
Extrait de VOIR.CA
Je ne sais pas de quelle nationalité est l'illustratrice, mais elle ose la couleur avec un petit quelque chose d'ailleurs. D'ukrainien, ou je ne sais. En tout cas, j'ai rarement vu une couverture d'album aussi franchement joyeuse et enlevante. Le titre se donne tout entier à cette image forte de la mère toute en couleurs. Il y a de ces idées que l'on aimerait avoir soi-même ; c'est dire alors combien on admire les personnes qui les poussent à bout de bras et de crayons. Jumeler les humeurs d'une mère avec des couleurs franches et généreuses, il n'y avait pas, à mon sens, de meilleure astuce pour concrétiser l'abstrait chez les "5 ans et plus". C'est ingénieux. S'il y a un comble de l'abstraction pour l'enfant, c'est bien la mort (pour l'adulte aussi !) et Francine Caron l'a apparenté au blanc ; la "blancheur de la mort". Du coup, cela nous sort du morbide, du deuil tout de noir vêtu. Je n'ai rien contre l'idée d'aborder le départ de notre escale sur terre comme une lumineuse porte de sortie. Pourquoi pas ? Surtout pour les enfants qui expérimentent, tôt ou tard, la mort d'un proche, ne serait-ce que celle de leurs grands-parents. Avant de le donner à ma nièce, comptez sur moi pour le lire en ouvrant grand le cœur et les yeux !
Ce tableau nous parle de toute la tendresse d’une mère pour son enfant. La comparer avec un ange gardien m’apparaît légitime, car s’il est un gardien protecteur de l’enfance, c’est bien une mère. L’allusion à la mer tient à l’homonymie entre les mots mère et mer. En fait, la mer est bien la mère de toutes vies sur notre petite planète. Encore là, il y a quelque chose de persan dans l’iconographie de cette image en même temps qu’elle utilise les bleus si aimés de cette culture.